Un pas de plus vers l’institutionnalisation?

Se réveiller à 4:30 AM en train de s’étouffer, incapable d’ouvrir la lumière, ni de rejoindre la personne la plus près de chez-soi pour venir en renfort est une expérience dérangeante.
Une démission suite à des problèmes de couple, un tas d’entrevues à organiser pour cette semaine, début du poste la semaine prochaine et un atelier-conférence à donner… Étourdissant me direz-vous ?
Depuis le début de l’année 2010, je sens un étau qui se resserre tranquillement sur les parois de mon autonomie, en même temps que mon manque de ressources humaines. J’ai beau avoir une douzaine de p’titsanges qui se relaient tous corps et âme pour me supporter, il est parfois impossible de trouver quelqu’un pour remplacer.
J’ai été approché dernièrement par une agence de services de maintien à domicile pour me fournir en personnel. Imaginez les « vacances* » que j’aurais ! Plus aucune entrevue, de gestion d’horaires, de feuilles de temps, de remplacements, de congédiements… Ahhhhhhh *brut de soupirs*
*Mais il y a un mais. Quel genre d’employés l’agence embauche-t-elle ? En cas d’incompatibilité, combien d’employés compte-t-elle ? J’ai déjà vécu des expériences horribles presque comparables à ce qui se passe dans les foyers. Je ne voudrais pas perdre au change uniquement pourra être « en vacances ».
La santé de ma mère se fragilise. Ma capacité à lui venir en aide est d’autant plus limitée. Elle est préoccupée par la détérioration de mon état et se sent impuissante devant mon adversaire, comme la majorité d’entre vous d’ailleurs. Encore cette semaine, elle me rappelait que les médecins avaient soulevé le point qu’un jour, mon corps ne serait peut-être plus capable de rester verticalement. Je n’accepte pas le fait d’être alité pour le restant de mes jours. Aucune ressource de disponible pour les clientèles jeunes n’offre une qualité de vie respectable. Ce sont des usines à faire vivre des salariés sous-payés, et à contaminer des étages entiers de gens qui n’ont rien demandé. Ne cherchez pas plus loin pour justifier le taux de suicide des personnes âgées encore capables de le faire…
Je suis déchiré entre la fatigue et la fierté de La magie de Noël 2.2. La joie de donner et la difficulté à recevoir. Je suis parfaitement conscient que mon personnel angélique ne m’appartient pas. Il m’est prêté parfois pour quelques heures et parfois pour quelques années.
Je vais faire comme j’ai toujours fait, me coucher en sachant très bien que tout va s’arranger demain si je garde contrôle de mes émotions. Le stress et l’anxiété ne mènent à rien.
Je vais me battre jusqu’au bout pour éviter mon institutionnalisation, puisqu’en fin de compte, c’est ce qui me pend au bout du nez… Mais malgré les belles choses qu’on dit de moi, tous les plus grands champions sont un jour tombés.
Et certains se sont relevés…

Muhammad Ali